Sortie non-autorisée (PV Doucy)

En sortant de la pouponnière, tout content car j'allais bientôt devenir un apprenti! Le bonheur pour moi ça serais d'avoir un mentor qui m'enseignerais toutes les ficelles du guerrier! Je regardais tout autour de moi en n'y tenant plus. Je pris soin d'attendre que personne ne me voie puis je couru de toute mes forces vers la sortie du camp. L'aventure commençait!!

Sans le savoir je me dirigeais vers les Marécages. Si j'avais su ce qu'il m'arriverais.. je n'y serais jamais allé!. J'étais donc entrain de courir comme un fou le vent fouettant ma fourrure, les oreilles au vent je m'élançait dans l’environnement qui m'était assé étranger mais je m'en foutais! j'étais bien!

En entrant dans les marécages, je ne savait pas où j'étais. Je m'arrêtais donc de courir pour reprendre mon souffle et je remarqua que mon ventre était vide! Dans ma précipitation j'avais oublié de manger avant de partir! Je miaulais de désespoir à cause de ça.

Quelques instants plus tard je sentait qu'il m'arrivait une chose étrange, le voyais les branches des arbes monter dans le ciel. Ne sachant pas où j'étais j'étais très surpris lorsque je regardais à mes pieds je remarquais que je m'enfonçait dans le sol!!

- Au secour!!!!!!! aidez-moi!!!!!! Miaulais-je avec peur, terreur et désespoir

Le soleil commençait doucement à décliner et le ciel se teintait d’une sublime couleur rose orangée. Couchée au centre du camp, Douceur Céleste savourait les derniers rayons solaires. Quelques Elites commençaient déjà à partir pour la dernière patrouille du soir et des Brises revenaient chargés de gibiers. La saison des feuilles vertes commençait à peine mais les proies étaient abondantes, poissons comme mulots. Des chatons jouaient devant la pouponnière avec une boule de mousse. Leur mère les couvait d’un doux regard et, voyant les étoiles naissantes, décida de les faire rentrer dans la pouponnière pour un repos bien mérité à l’issu de cette journée. Tout le monde d’ailleurs, rejoignaient désormais leurs antres, mais pas Douceur Céleste. Elle n’étais pas si fatiguée, alors elle se mit dans un coin et s’assit.

Un bruissement de feuilles attira l’attention de la jeune chatte. Un chaton, Petit Sel entre autre, sortit de la pouponnière. Il s’accroupi, regarda autour de lui et fila en direction de l’extérieur du camp. Mais le gardien l’avait bien évidemment repéré. Douceur se leva, intriguée et amusée par ce petit aventurier. Elle se dirigea vers la sortie et fit un signe de queue à l’intention du gardien, montrant ainsi qu’elle partait à la poursuite de Petit Sel. Il se rassit donc à sa place, rassuré. Le chatte siamoise sortit donc du camp, à la recherche du petit fugueur. Sa trace était bien présente et facile à suivre, au vu des nombreuses brindilles et autres feuilles écrasées sur son passage. Douceur rigola intérieurement. Ce chaton avait décidément bien des choses à apprendre. Celui-ci d’ailleurs, l’intriguait, elle se dit donc qu’elle le suivrait un peu avant de la ramener et de le gronder un peu.

Mais elle s’inquiéta lorsqu’elle vit que Petit Sel se dirigeait sans le savoir vers les Marécages. Elle accéléra le pas, encore plus lorsqu’elle l’entendit crier à l’aide. L’odeur des marais ne l’aidant pas trop à l’identifier et les roseaux lui bouchant la vue, elle se issa sur ses pattes arrières, jusqu’à voir une boule de poil noir et blanche en train de s’enfoncer dangereusement dans la boue. Elle se précipita vers lui, ignorant les herbes qui lui fouettaient le museau et la boue qui alourdissait son poil. Une fois à sa hauteur, elle découvrit le chaton enfonçait jusqu’au poitrail dans la boue, et il continuait à s’enfoncer d’ailleurs. La jeune Elite pris Petit Sel par la peau du cou et le tira de toutes ses forces, jusqu’à ce qu’elle sente qu’il était sortit. Elle le garda dans sa gueule jusqu’à ce qu’elle sorte de cette zone, allant sur une petite butte, plus loin.

Exténuée, Douceur Céleste posa délicatement Petit Sel au sol et s’étala au sol, ses pattes ne la portant plus. Le chaton semblait terrifié, il tremblait et la boue collait à son poil. Dans un élan de gentillesse, la chatte siamoise entreprit de le réconforter. Elle enleva d’abord le maximum de boue, puis elle lécha le chaton sur le crâne, jusqu’à ce qu’il se calme pour de bon. Une fois chose faite, elle se redressa et s’assit calmement, dominant le fugueur de sa hauteur. Elle espérait ainsi peut-être pouvoir lui faire suffisamment d’effet pour qu’il ne recommence jamais ce genre d’escapade nocturne.

« - Dis moi Petit Sel, puis-je savoir ce qu’il t’as pris ? Tu aurais pu mourir si je n’avais pas été là pour te sauver ! Te rends-tu seulement compte du danger ? »

Certes, elle avait dit ça calmement, en détachant ses mots le plus possible, mais la froideur et la dureté de son regard en cet instant ne présageait rien de bon.

J'étais entrain de couler au fond des marécages lorsque tout d'un coup je sentit des crocs à mon cou qui me soulevèrent. J'étais paniqué et je me secouait, complètement terrorisé mais je me laissais porter jusqu'à un endroit où ces crocs me reposèrent au sol. Je ne pouvais pas bouger, je tremblais comme une feuille couvert de boue.

Je regardais ma sauveuse et reconnu Douceur Céleste, mais je ne pouvais pas m’empêcher de trembler. Elle remarqua cela et se mit à enlever la boue que j'avais sur moi et entrepris de me lécher à grands coups de langue vigoureux sur le crâne. Une fois calmé je la regardais avec des yeux pétillants.

Lorsqu'elle se leva de toute sa hauteur en me regardant, j'écarquillais les yeux en montrant ma peur

« - Dis moi Petit Sel, puis-je savoir ce qu’il t’as pris ? Tu aurais pu mourir si je n’avais pas été là pour te sauver ! Te rends-tu seulement compte du danger ? »

- je.. je.. je suis désolé.. je.. je voulais juste.. *des larmes coulaient lentement de ses yeux* je ne savais pas.. que..

A peine Douceur Céleste avait-elle prononcé ces mots que Petit Sel se recroquevilla sur lui-même. De peur ? Sûrement. Pourtant, il pu répondre, malgré sa terreur ».

- Je.. je.. je suis désolé.. je.. je voulais juste.. Il se mit à pleurer, silencieusement. je ne savais pas.. que..

Il s’arrêta là, trop choqué probablement par sa précédente mésaventure et terrorisé par on aîné. La jeune chatte d’ailleurs, ne croyant pas être si impressionnante, se radoucit et frotta son museau contre celui du chaton, espérant ainsi le réconforter. Voyant que la nuit devenait de plus en plus noir et que la voûte céleste se voilait de fleur argentée, elle se dit qu’il était temps de rentrer au camp. La chatte siamoise s’abaissa à la hauteur du chaton et lui dit d’une voix douce :

« - Ce n’est rien, il faut juste comprendre que ce que tu as fait étais dangereux. Maintenant, suis-moi, nous rentrons au camp. »

Sur ces mots, elle posa délicatement le bout de sa queue sur le flanc du chaton noir et blanc et commença à avancer doucement à travers les marais, passant par les endroits les plus surs, sans jamais se tromper ni accélérer le pas. Une fois sortit des roseaux et de la boue, Douceur Céleste respira l’air frais de la nuit. L’odeur marine lui parvint facilement et elle se remit en route, rassuré de ne plus se trouver en terrain dangereux. Elle se décolla du chaton et lui lança un dernier regard encourageant.

« - Allez, nous y sommes presque. »

Elle se retourna et s’enfonça doucement, sans bruit, telle une ombre dans les buissons. Elle ne marchait pas vite, pour que Petit Sel puisse la suivre le plus facilement possible. Le camp fut vite en vu mais la jeune chatte sentit un mulot. D’un mouvement de queue, elle fit comprendre à Petit Sel de ne plus bouger. Le pauvre petit devait mourir de faim après tout ça. Douceur Céleste adopta la position du chasseur, malgré son statut d’Elite. Ventre-à-terre, plus aucun bruit ne venait la perturber, comme enfermée dans sa bulle. Seul le vent, de face, lui amenait l’odeur du rongeur. Dès qu’elle fut assez proche, elle bondit avec souplesse sur la proie et l’acheva d’un coup de dent. Elle ramena fièrement sa prise au chaton et la lui déposa devant son museau.

« - Tiens, mange, ça devrait te faire du bien. »

Elle s’allongea en face de lui, posant sa tête sur ses pattes, attendant que le petit commence à manger.

J'étais entrain de trembler à cause de l'air furieux de Douceur Céleste. Elle le remarqua et frotta son museau contre le mien. Je ronronna un peu rassuré qu'elle ne soit pas si fâchée que cela. Le soleil commença à se coucher lentement et Doucy s'abaissa à mon niveau pour me parler.

« - Ce n’est rien, il faut juste comprendre que ce que tu as fait étais dangereux. Maintenant, suis-moi, nous rentrons au camp. »

Je fis oui de la tête, trop fatigué pour répondre avec ma voix. Elle mit sa queue atour de moi et nous commençâmes à marcher. Nous fîmes pas mal de chemin et nous sortîmes de ce territoire, Douceur huma l'air. Elle me regarda tendrement en se détachant de moi.

« - Allez, nous y sommes presque. »

Je me remis en marche derrière-elle, sentant lentement que mes forces me quittaient. J'avais du mal à avancer car mon ventre criait famine. Je sentit l'odeur d'un gibier et je me mis à saliver. Douceur Céleste fit un signe de sa queue pour m'intimer l'ordre de ne plus bouger. De toute façon je ne savait plus bouger alors je m'écroulais au sol. Quelques minutes plus tard elle ramena un mulot devant moi.

« - Tiens, mange, ça devrait te faire du bien. »

Je salivais en voyant ce beau mulot et je la regardais les yeux pétillants.

- Oh merci! *-* Miaulais-je juste avant de me jetter sur la proie pour la dévorer